Notes biographiques
Claude Frascadore est né à Montréal en 1951. Sa formation musicale a commencé à la Manécanterie du Mont-Royal, sous la direction de Léandre Brault, de Gabrielle Laviolette et Raymond Daveluy.
Il a poursuivi ses études au Collège de musique Ste-Croix en piano avec Mme Banon et M. Albert Grenier, en flûte traversière et violoncelle. Il a ensuite étudié la composition et l’analyse musicale au Conservatoire de musique du Québec à Montréal dans la classe de M. Gilles Tremblay et le piano avec Mme Lise Boucher.
Sa vision artistique l’a amené à explorer plusieurs des avenues, peinture, pastel sec, dessin, infographie, photographie, musique actuelle, contemporaine, art et informatique.
Passionné des langages, il a toujours cherché à réinventer les approches afin de traduire les musiques qui naissaient dans son esprit. Il s’est intéressé à la phonétique, l’acoustique, aux lois régissant les rapports d’intervalles et les relations entre les sons, à l’effet du son sur le cerveau, sur le corps humain par l’étude des mantras selon les traités orientaux.
Sa démarche picturale, quoique non limitée à une forme, consiste à créer à partir d’un sujet principal en insérant des éléments apparemment abstraits, un tableau racontant parfois plusieurs histoires nées de la mise en évidence de formes naissant de l’abstraction. Par la photographie, apparue plus tard dans sa vie, il s’est mis à explorer de nouvelles approches de traitement numérique.
Sa démarche musicale est tributaire de l’œuvre ouverte et s’inspire de l’art contemporain et multidisciplinaire. Quoique ayant un faible pour la musique consonante, il ne se limite pas à un genre. Sa vie l’a amené, comme beaucoup de musiciens, à travailler autant en musique savante, classique, pop, rock, blues. Il a été accompagnateur au piano, à l’orgue pendant plusieurs années avant de mettre plus d’énergie dans l’informatique qu’il n’a pu s’empêcher de mêler à l’art. Ainsi sont nés (par des langages d’intelligence artificielle de première génération comme PROLOG notamment) des logiciels littéraires (Prisme – 1989) et musicaux (La Machine Orchestre – 1990) conçus pour utiliser les processus stochastiques.
Entre 1995 et 1998, il a conçu le combinateur et séquenceur musical Syncordia pour orgue à traction mécanique alors installés sur des orgues à Lyon, New-York, Toronto et Montréal.
Il a également, vers 1989, programmé et mis au point un logiciel générateur de musique aléatoire nommé « Machine Orchestre » utilisant toutes les règles musicales.
Son intérêt pour les nouveaux langages musicaux, notamment ceux impliquant la jonction de la parole et de la musique le disposaient à travailler sur le Projet Code Couronne en Synesthésie né de la musicalisation du Code Couronne, œuvre de Cozic et des textes du poète Jean-Paul Daoust. EL en a créé le volet musical et composé la musique pour piano et orchestre virtuel de 20 poèmes de Jean-Paul Daoust eux-même inspirés par l’oeuvre de COZIC.
Quoique privilégiant maintenant une approche plus classique et intime, il a abandonné toutes contraintes et n’aime ne pas se limiter à une seule voie. Il varie les styles, les méthodes, passant volontiers du structuralisme au romantisme sans s’astreindre.
Il est compositeur agréé du Centre de Musique Canadienne.