Prendre en soi les élans de l’autre jusqu’à l’ivresse

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Prendre en soi les élans de l’autre jusqu’à l’ivresse
Voguer par ces grands vents, toute voiles tendues
La face offerte au soleil chaud de la passion naissante
Le ventre noué par un bonheur violent
La tête en désordre, le corps léger
Déchirés par l’insupportable éloignement
Broyés par l’impossible fusion
Même infiniment collés l’un à l’autre,
Dans la chaleur brûlante des corps nus,
Et se languir malgré tout de l’autre
Comme si l’univers n’en finissait pas de vouloir séparer
Ce qui n’aspire qu’à la coalescence, à l’amalgame ultime
A la fusion bienheureuse
Dans les larmes et les rires.