L’espoir de la Terre

Leurs yeux parlent en silence
des océans bleus aux horizons clairs
des longs nuages blancs
s’effilochant paresseusement dans l’azur
des pleurs lancinants des goélands
en quête de miettes sur les grandes plages dorées
du vol léger des bourdons dans l’apaisement du soir
de l’ondulation fascinante des blés
dans les plaines immenses
de la danse envoûtante des grues cendrées
des amours violentes des grands pachydermes
du bourdonnement léger des abeilles laborieuses

Leurs yeux parlent en silence
d’un monde éteint par la folie des hommes
d’une terre vivante au visage épanoui
de sa surface ondoyante, verte et bleue
des fleurs sauvages aux odeurs parfumées
des saules penchés sur le bonheur des lacs
des sources claires jaillissant des terres heureuses
des myriades d’étoiles en nuages lactés
des nuées d’oies sauvages
essaims tournoyants d’étincelles d’argent
des nuits lunaires chargées de rêves d’enfants
du miroitement magique de la surface des eaux au soleil
des scintillations dorées des plages rieuses.

Leurs yeux taisent en silence
la désolation grise de la terre dévastée
le sol aura brûlé
les arbres auront séché
le ciel se sera replié dans ses espaces rouges et gris
les oiseaux ne battront plus de l’aile
la mer sera couverte d’huiles noires
les dauphins auront tu leurs sifflements joyeux
la vie se sera suspendue, un millénaire, une seconde
hoquet de Maïa au mi-temps de sa vie !

mais …

Leurs yeux chantent en silence
car ils sont l’espoir de la terre
leur amour magnifique recrée le monde
ils portent en eux l’espérance d’une vie nouvelle
d’un nouveau jardin des merveilles
d’une nouvelle planète des humains !

Leur long baiser porte le rêve de nos enfants!

août 2008