Les muses avaient quitté ma demeure

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Il n’y avait plus de mots, plus de rimes,

plus d’images, plus de poésie …

Les muses avaient quitté ma demeure

et m’avaient laissé sans voix !

Prenant mon encrier, elles l’avaient déversé

avec indifférence sur le sol mouillé

de mes amours chimérique.

 

….

 

Mais un grand navire, toutes voiles ballantes,

a mouillé l’ancre dans la baie émeraude des mes espoirs naissants.

Il m’exhorte à la patience, me parle d’instants sublimes
de voix sans échos, de lendemains impossibles, d’attentes inutiles.

Mais il me parle aussi d’amitiés et de partage et me fait frémir
par la caresse douce et tendre d’une main retenue !


Oh ! Gitane, déesse et muse crois-tu encore en la vertu des hommes ?

Crois-tu toujours que l’élan du cœur puisse être à la fois violent et sage ?

Ne crois-tu pas que l’amour puisse encore nous arracher
avec véhémence à la monotonie des jours ?

Quand bien même il n’y aurait entre le poète et sa muse
qu’un impossible voyage
il restera toujours la passion transcendante
qui porte l’âme vers les sphères inaccessibles de la beauté,
qui fait apparaître l’amour,
comme une vierge nubile
intouchable, inviolable,
jusque dans les paysages oniriques
que dessinent les nuits …

Jusqu’à la cime des jours
que défait le soir par le jeu des ombres
et l’incertitude des doutes et de l’espérance !