Les carrefours sont quelques fois des havres

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Les carrefours sont quelques fois des havres
où la solitude fait sa pause,
où le promeneur rompu oublie son spleen
et où il peut appuyer sa tête, doucement,
sur des arbres bienveillants et aimants !

À la croisée de ces chemin se tracent
ces fils d’or qui relient les âmes,
ces espaces de certitude
où éclosent délicates et singulières,
des fleurs uniques aux calices fragrants,
aux corolles épanouies
et aux promesses de fruits doux et raffinés !

Parfois, dans les verdoyantes clairières,
se posent larges et gracieux,
de grands oiseaux au yeux d’azur et de lumière
prodigues de trésors de tendresse,
de grâce, d’intelligence et de beauté !

Quand ces oiseaux s’approchent,
tels des anges rayonnants,
le voyageur s’incline
s’allège, s’émeut, s’apaise
et oublie toutes choses qui pèsent !

Malheureux le voyageur qui y passe en aveugle
car jamais il n’abreuvera son cœur et son âme
aux sources vivifiantes qui y coulent !

J’y reviendrai, encore et encore
puiser avec délicatesse
l’eau cristalline de l’amitié !

J’y reviendrai, encore et encore
porteur de cette mémoire vivante,
doucement m’y rasséréner et m’y conforter !