Le regard du léviathan onirique
Sphinx bleu, sphinx sensible,
surgi de ces Égyptes hétérogènes,
Typhon agnostique profanant le sacré,
derviche guerrier aux ferveurs iconoclastes
pourquoi jalousez-vous cette danse aérérienne d’Ephaïstos ?
Quand Siva instaurera en ses cultures polymorphes
toutes ces spontanéités incestueuses,
il s’en trouvera une pour proclamer la Jérusalem imaginaire.
Ce sera en ces termes avides qu’elle s’écriera, guerrière :
« Je suis une despote qui aime, une incandescente qui subsiste ! »
Mais moi, j’affirme, haut et fort :
« Je suis un surhomme déchu,
un léviathan métamorphosé au regard onirique!
Et jamais je ne chercherai le Graal rhomboïdal des éléphants chromophobes!
Hors de ma vue, harpies crépusculaires,
vous qui moissonnez injustement dans les marais charnus!
Que faites-vous donc de ces héros déshumanisés
par l’aveuglante bacchanale technologique ? »
Et dans l’œil du cyclope éborgné, encore et encore le futur enfantera l’angoisse et le miel.
14 mai 2008